Les mineurs polonais font la grève… en sous-sol
Ni Noël ni le Nouvel An n'auront apaisé la grogne. Les mineurs de Budryk, en Silésie, au sud-ouest de la Pologne, entament leur vingt-deuxième jour de grève. Le mouvement, débuté en surface, a désormais trouvé refuge en sous-sol. Ce week-end, ils étaient près de 500 à occuper le fond de la mine. Les grévistes revendiquent notamment une hausse des salaires. Notre observateur en Pologne nous aide à décrypter le conflit. Nous publions également le commentaire d'un des leaders de la grève, qui affirme que leur seule revendication est de recevoir le même salaire que les autres mineurs de Pologne. Vidéo publiée le 20 décembre 2007
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Ni Noël ni le Nouvel An n'auront apaisé la grogne. Les mineurs de Budryk, en Silésie, au sud-ouest de la Pologne, entament leur vingt-deuxième jour de grève. Le mouvement, débuté en surface, a désormais trouvé refuge en sous-sol. Ce week-end, ils étaient près de 500 à occuper le fond de la mine. Les grévistes revendiquent notamment une hausse des salaires. Notre observateur en Pologne nous aide à décrypter le conflit. Nous publions également le commentaire d'un des leaders de la grève, qui affirme que leur seule revendication est de recevoir le même salaire que les autres mineurs de Pologne.
Le commentaire de notre observateur en Pologne, Marcin Smietana
Les grévistes sont toujours sous terre, ils ont simplement changé de niveau pour avoir un peu plus chaud.Des pourparlers avec la direction étaient censés avoir lieu en début d'après-midi mais ont dû être annulés, car les grévistes ont à nouveau refusé d'y participer. Ils ont posé comme condition préalable que les négociations aient lieu au fond de la mine.
Le patron de la mine Budryk a déclaré que le comité de grève devait prendre la responsabilité de ses actes et en mesurer les conséquences. Il a tenu des propos très durs, comparant les meneurs de la grève à des terroristes preneurs d'otages.
Les pertes engendrées par la grève s'élèvent déjà à 9 millions d'euros.
Les grévistes demandent à être payés le même salaire que les mineurs qui travaillent pour d'autres sociétés du même groupe. »
Posez vos questions à Marcin Smietana
Le commentaire de Krzysztof Labadz, meneur du comité de grève
Environ 500 mineurs sont regroupés sur deux niveaux de la mine. Mais il fait très froid et le plus urgent est de leur apporter le plus de couvertures possible. Nous avons fait appel à la Croix Rouge pour nous aider. C'est nous qui leur apportons de la nourriture, par nos propres moyens, et si jamais nous n'y arrivons plus, nous serons contraints à une grève de la faim.Jusqu'ici, les discussions n'ont pas été constructives, car l'unique revendication des grévistes est l'alignement de leurs salaires sur ceux des autres unités du groupe qui gère la mine, et ça n'a pas encore été fait. Le patron, M. Zagorowski, qui était dans la mine pour le réveillon de Noël, a dit qu'il était contraint par la loi d'aligner les différents salaires. Mais il ne l'a pas fait !
Nous avons déjà revu notre revendication. La mine de Budyk est l'une des plus productives de Pologne et elle génère des profits énormes. Et c'est pour ça que nous nous sentons trahis. Ce que nous demandons est déjà un compromis.
La mine Budryck est l'une des meilleures du secteur en Pologne. Elle génère de juteux bénéfices pour le groupe qui la détient. On a l'impression d'être roulés dans la farine. »
Les mineurs frappent du pied
Vidéo publiée le 20 décembre 2007
Rassemblement de protestation
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La grève en chantant
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