Bolivie : les images de la maison du président bolivien déchu
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Alors que le président bolivien déchu Evo Morales est arrivé au Mexique où il a obtenu l'asile politique, sa maison personnelle a été ravagée et pillée, dimanche 10 novembre, moins de vingt-quatre heures après qu’il ait annoncé sa démission.
Des insultes et de l’émerveillement, c’est ce qu’il ressort des réactions partagées de "visiteurs" venus constater l’état de la maison de l’ex-président bolivien Evo Morales, saccagée dans la soirée de dimanche 10 novembre.
La maison de Evo Morales a été saccagée le jour même de sa démission, le 10 novembre 2019.
La casa de Evo Morales saqueada y destrozada por los fascistas, mientras él huye a Argentina. Alfombra roja al fascismo para que persiga a todo el que le de la gana sin resistencia. pic.twitter.com/wFdaolSboo
BajoElCieloDeMoscú (@VuelvaLaURSS) November 10, 2019
Sur les murs, plusieurs slogans éloquents ont été tagués : "Asesino" (‘assassin’ en français), "Hijo de Puta" (‘fils de pu**’ en français) sont visibles, ponctués par le bruit du verre qui se brise, comme une volonté de rompre avec un régime qui durait depuis 13 ans.
Sur plusieurs extraits de la même vidéo amateur, on peut découvrir l’une de ses maisons à Cochabamba, région en plein centre de la Bolivie, mise à sac par des manifestants. Des habitants de la ville se sont déplacés, même en pyjamas, pour découvrir le lieu de vie de l’ex-président, et pour y casser des carreaux, piller des bouteilles d’alcool et y découvrir de curieux trésors, comme le tableau ci-dessous.
@soyfdelrincon ese es él cuadro que se encontró en la casa del Ex presidente Evo Morales es un insulto para todos los que creemos en la iglesia Católica pic.twitter.com/lDbUsCXYTH
Lisandra Diana Salas Coila (@DianaCoila) November 12, 2019
La maison de la soeur de l'ex-président également prise pour cible
La veille de la mise à sac de la maison de l’ex-président, celle de la soeur d'Evo Morales a eu un sort tout aussi sinistre : un incendie criminel, dénoncé par l’ex-président, a ravagé la propriété de la région de Oruro, à 200 km de la capitale La Paz.
#BTVInforma | Una turba de gente incendia la casa de Esther Morales, hermana del presidente de Bolivia.
Bolivia tv (@Canal_BoliviaTV) November 10, 2019
Vía: PAT pic.twitter.com/eycOzcc3uA
Mais les violences viennent également du camp de l’ex-président : depuis le jour de son départ, dimanche 10 novembre, des actes de sabotage et de vandalisme en tout genre ont été rapportés par des militants, accusant des milices pro-Morales -les "Masistas"- d’incendies criminels et de violences envers les habitants et la police.
Les partisans pro Evo Morales les "Masistas" ont brûlés et pillés des maisons/entreprises dans la nuit à la Paz, la population est terrorisée. #Bolivie #Bolivia pic.twitter.com/yxt9H7yT1t
Hugo 🇧🇴 (@ElCochabambino) November 11, 2019
Le désormais ex-président bolivien est arrivé au Mexique mardi dans la soirée du 12 novembre, où il a obtenu l'asile politique "selon des conventions internationales" comme l’a souligné le ministre des Affaires Étrangères mexicain. Evo Morales s’est quant à lui contenté de regretter de "devoir quitter le pays pour des raisons politiques", promettant de revenir "avec plus de force et d'énergie"
Ya despegó el avión de la Fuerza Aérea Mexicana con Evo Morales a bordo. De acuerdo a las convenciones internacionales vigentes está bajo la protección del de México. Su vida e integridad están a salvo. pic.twitter.com/qLUEfvciux
Marcelo Ebrard C. (@m_ebrard) November 12, 2019
Ces vidéos interviennent dans un contexte de chaos en Bolivie, à la suite de la démission et du départ d’Evo Morales dimanche 10 novembre, succombant à la volonté de ses opposants et de l’armée. Le scrutin présidentiel du 20 octobre plaçait Evo Morales en tête dès le premier tour lui permettant d’entamer un quatrième mandat, mais les résultats ont été rejetés par l’Organisation des Etats Américains pour de nombreuses infractions retenues contre le président sortant.
De nombreux représentants de l’État comme des députés, sénateurs ou ministre, ont également démissionné entraînant un vide juridique et politique au sein des institutions publiques boliviennes.