IRAK

Vidéo : le "tueur" de l’imam Hussein évacué par la police

Capture d'écran de la vidéo YouTube montrant l'évacuation par la police d'un acteur jouant le rôle du meurtier de l'imam Hussein.
Capture d'écran de la vidéo YouTube montrant l'évacuation par la police d'un acteur jouant le rôle du meurtier de l'imam Hussein.

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Des millions de musulmans chiites ont célébré ce week-end l’Achoura, qui commémore la mort de Hussein, le petit-fils du prophète Mahomet. Dimanche, l’excitation était telle en Irak qu’il a fallu évacuer un acteur qui jouait le bourreau du 3e imam du chiisme…

Durant ces commémorations, les fidèles font revivre la passion de Hussein et sa famille, qui furent décimés lors de la bataille de Kerbala en 680 par l’armée Omeyyade. Selon la tradition, l'imam Hussein a été décapité et son corps mutilé. C’est notamment cette scène qui est reproduite sur les places publiques tout au long des célébrations en Irak.

Dimanche, dans la ville de Kerbala, selon CNN, un acteur jouant le personnage d’al-Shamr, le meurtrier du petit-fils du prophète selon la tradition, a dû être évacué par la police pour éviter qu’il ne soit lynché par la foule.

Dans une vidéo très relayée sur les réseaux sociaux, on voit l’acteur vêtu d’un costume d’époque rouge faire mine de décapiter l’acteur qui joue le rôle de l’imam Hussein. En fond sonore, un mégaphone décrit le personnage d’al-Shamr : "Il a une gueule de chien et des poils de porc". La scène à peine terminée [à 0’28’’], les spectateurs se lèvent et accourent vers le personnage d’al-Sharmr. Un véhicule de police déboule alors toute sirène dehors pour évacuer l’acteur.

Les images ont suscité des commentaires moqueurs sur les réseaux sociaux.

"Enfin, les autorités irakiennes interpellent Ali al-Shamr (…) !"

"Les forces anti-terroristes parviennent à arrêter al-Shamr grâce à leur service de renseignements."

Chaque année, une immense ferveur religieuse s’empare de millions d’Irakiens à l’occasion de l'Achoura. Lors de la procession de Kerbala, les fidèles n’hésitent pas à se flageller et à se frapper la poitrine jusqu’au sang en criant le nom de Hussein et son demi-frère Abbas, tous deux enterrés dans la ville. Une pratique que l’on retrouve dans d’autres villes du Moyen-Orient ayant une importante communauté chiite.