Tsunami : les Indonésiens remboursent l’Australie… sur Twitter
Le 18 février dernier, le Premier ministre australien demandait aux autorités indonésiennes de se rappeler de l’importante aide humanitaire d’un milliard de dollars, soit 881 millions d’euros, apportée à l’Indonésie lors du tsunami de 2004. Une manière pour Tony Abbott de demander un geste en libérant deux Australiens condamnés à mort en Indonésie.
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Le 18 février dernier, le Premier ministre australien demandait aux autorités indonésiennes de se rappeler de l’importante aide humanitaire d’un milliard de dollars, soit 881 millions d’euros, apportée à l’Indonésie lors du tsunami de 2004. "Je dis au peuple et au gouvernement indonésien qu’en Australie, nous sommes toujours là pour vous aider et que nous espérons une réciprocité cette fois-ci" ajoutait le Premier ministre australien. Une manière pour Tony Abbott de demander un geste en libérant deux Australiens condamnés à mort en Indonésie.
Les internautes n’ont pas manqué de prendre au pied de la lettre cette déclaration en postant sous le hashtag #KoinUntukAustralia (des pièces pour l’Australie) des photos de leur petite monnaie présentée comme une partie du remboursement attendu par le Premier ministre.
Photo postée sur Twitter via Path.
Photo prise par Ahmad Murodi Wajdi et postée sur Twitter.
Andrew Chan et Myuran Sukumaran, les deux Australiens retenus à Bali, ont été condamnés à mort en 2006 pour avoir organisé un réseau de dealers d’héroïne entre Bali et l’Australie.
Le ministre des Affaires étrangères indonésien, Rento Marsudi, a répondu à Tony Abbott en rappelant le fléau que représentait le trafic de drogue dans le pays et que la peine de mort à laquelle sont condamnés les ressortissants australiens est "une application de la loi et non une position de politique étrangère". Une position soutenue par le président indonésien Joko Widodo pour qui "l'application de la loi relève du droit souverain".
Néanmoins, l’exécution prévue des deux Ausraliens, prévue fin février, a été repoussée de trois à quatre semaines pour "des raisons techniques", selon des sources officielles.
Des dizaines d'Indonésiens et d'étrangers d'une quinzaine de pays condamnés pour trafic de drogue attendent dans le couloir de la mort en Indonésie. Parmi eux, le Français Serge Atlaoui condamné en 2007 et dont le recours en grâce a été récemment rejeté. Pour la première fois depuis 2013, six condamnés à mort, parmi lesquels cinq étrangers, ont été exécutés le 18 janvier en Indonésie, provoquant de vives réactions.
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Billet écrit par Anissa Jalab, journaliste chez France 24.