TCHAD

EN IMAGES : le Tchad en panne sèche

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Photos prises par Médard Pofinet à N'Djaména.

"Ça fait deux jours que je n’ai pas pu aller travailler car je n’ai plus d’essence dans le réservoir de ma moto", nous explique mardi 7 octobre au matin notre Observateur tchadien, Brillant Rondouba. Depuis vendredi, N’Djamena, la capitale, est en proie à une pénurie d’essence.

Pour faire le plein, les usagers font la queue dès cinq heures du matin dans les stations services où le prix au litre reste fixé à 500 francs CFA (76 centimes d’euros). Mais ceux qui n’ont pas pu être servis avant que les pompes ne soient à sec doivent se tourner vers le marché noir où "le litre d’essence coûte jusqu’à 1 500 francs CFA [2,20 euros]", explique notre Observateur.

Les habitants de la capitale se ruent tôt le matin dans les stations-service où le prix de l'essence n'a pas augmenté. Photos prises par Médard Pofinet à N'Djaména.

Cette pénurie, surprenante pour un pays devenu exportateur de pétrole en 2003, est liée à l'arrêt provisoire de la production dans la raffinerie de Djermaya, à 40 km de la capitale. Des stocks de sécurité avaient pourtant été constitués pour faire face à cette réduction de la production, mais selon le ministre du Pétrole, des Mines et de l’Énergie, des "commerçants stockent de l’essence dans un but spéculatif pour provoquer une pénurie ‘artificielle’".