Togo

#OccupyLomé : images amateurs d’une protestation qui ne faiblit pas

 Pour la deuxième journée consécutive, l’opposition togolaise a battu le pavé à Lomé, la capitale, pour exiger des changements dans le code électoral avant les élections législatives prévues en octobre. Retour en images sur les dernières 48 heures d’une protestation populaire qui, depuis le printemps, ne montre pas de signe d’essoufflement.  

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Photo d'une foule de manifestatants, le 21 août, publiée par @TogoVi sur #occupylome. 

 

Pour la deuxième journée consécutive, l’opposition togolaise a battu le pavé à Lomé, la capitale, pour exiger des changements dans le code électoral avant les élections législatives prévues en octobre. Retour en images sur les dernières 48 heures d’une protestation populaire qui, depuis le printemps, ne montre pas de signe d’essoufflement.

 

Le collectif Sauvons le Togo, composé d’organisations de la société civile, de partis et de mouvements politiques de l’opposition, a appelé à trois jours de manifestations dans les rues de Lomé, les 21, 22 et 23 août. Mardi, plusieurs milliers de personnes ont répondu à l’appel, mais la marche, interdite par les autorités, a été rapidement dispersée à coups de gaz lacrymogènes par les forces de l’ordre. Déterminés, les manifestants ont décidé de recommencer ce mercredi.

 

Une personne sans domicile fixe aurait été blessée lors des échauffourées mardi 21 août. @TogoVi. 

 

Depuis près de cinq mois, l’opposition est vent debout contre le pouvoir du président Faure Gnassingbé, qui dirige le pays depuis 2005. La grogne populaire se cristallise autour de plusieurs revendications, parmi lesquelles la mise en œuvre des recommandations d’un rapport de la Commission nationale des droits de l’Homme sur la torture et le retrait de la loi réformant le code électoral adoptée au printemps par l’Assemblée nationale. Les détracteurs du chef de l'État l’accusent de vouloir opérer un "passage en force" lors des prochaines élections législatives. Certains partis politiques de l’opposition souhaitent d’ailleurs le report du scrutin, le temps que les changements soient effectués.

 

Le cri de colère d'un manifestant, le 22 août. @TogoVi. 

 

Depuis le mois d’avril, chaque appel à manifester conduit au même scénario. Quelques milliers de manifestants se donnent rendez-vous pour rejoindre, généralement, la place de l’Indépendance, bouclée par des forces de l’ordre équipées de matraques et de canons à eau. Les gaz lacrymogènes parviennent sans grande difficulté à disperser le cortège, les plus récalcitrants choisissant l’affrontement avec les gendarmes. La journée se solde alors par plusieurs arrestations et des blessés.

 

La marche du mardi 21 août dispersée par les forces de l'ordre. @TogoVi. 

 

Mais progressivement, la mobilisation s’est également encrée sur Internet, via les réseaux sociaux. Au fur et à mesure des manifestations, une communauté de Togolais connectés s’est mise à partager les photos et vidéos de la mobilisation, dénonçant en priorité les abus commis par les forces de l’ordre (comme le mouvement Togo Vi, actif depuis 2010). Et aujourd’hui, via les hashtags #occupylome (référence au mouvement Occupy Wall Street) ou #TGinfo, ils informent en temps réel sur Twitter de l’évolution du cortège, des positions des forces de l’ordre et des différents débordements.

 

Les opposants ont organisé une "caravane de l'impunité" mardi 21 août. @TogoVi. 

 

@Nounfoh

 

@philoticus

 

@Farida_N