Le métier le plus dangereux d'Arabie saoudite : opérateur de radar routier

C'est connu, les Saoudiens aiment rouler vite. À tel point qu'aujourd'hui certains s'en prennent physiquement à ceux qui voudraient les ralentir.

Un système de limitation de vitesse par radar, baptisé Saher, a été mis en place il y a un an et demi. Les automobilistes sont depuis limités à 80 km dans les zones urbaines et à 140 km sur les autoroutes. À l'époque, lors de l’installation des premiers radars, certains conducteurs s'étaient déjà mis à saccager le matériel. Mais depuis peu, c’est vers les employés des compagnies privées en charge de ce système que se tourne leur colère.

La vidéo de l’une de ces violentes attaques a été postée sur Internet. Selon la presse saoudienne, il y a deux semaines un homme armé d’un fusil a tiré sur une voiture équipée d’un radar mobile. Le véhicule s’est enflammé et le conducteur est mort.

De nombreux opérateurs du système Saher se plaignent d'avoir été victimes d’attaques, parfois au couteau, dans le cadre de leurs fonctions. Les opérateurs de radars commencent à se mobiliser pour demander des augmentations de salaire en compensation de la dangerosité de leur métier.

Mohammed Alsaeedi, un de nos Observateurs en Arabie Saoudite, nous a alertés sur ce sujet.