Petit concert de bennes à ordures pour sauver la planète
Enfin des jeunes qui défendent l’environnement en Égypte. Et en musique ! Découvrez les "chiffonniers" et leurs instruments de bric et de broc. Lire la suite...
Publié le : Modifié le :
Enfin des jeunes qui défendent l’environnement en Égypte. Et en musique ! Découvrez les "chiffonniers" et leurs instruments de bric et de broc.
Les jeunes musiciens tirent des sons de bennes à ordures, de bassines en plastique, de bouteilles d’eau ou de lait, de bouts de métaux et de morceaux de bois … Leur message : inciter les gens à ne plus jeter les déchets par terre, mais dans les poubelles pour qu’ils puissent être recyclés.
Le groupe, qui compte aujourd’hui sept membres, s’est constitué en Juin 2010 à l’occasion de la journée internationale de l’environnement. Il s’est produit dans différents quartiers du Caire et le succès est au rendez-vous.
Seulement 20 % des déchets sont recyclés chaque année en Égypte . Le pays en produit 20 millions de tonnes par an, soit 57 mille tonnes par jour.
Vidéo postée sur Youtube par "j146om"
Ce billet est rédigé en collaboration avec Hasnae MALIH, journaliste à France 24.
Une autre performance des "chiffonniers"
Vidéo postée sur Youtube par "haidycool"
"Quelqu’un a posté une vidéo de nous sur Youtube et nous a surnommés' les chiffonniers'. On a décidé de garder ce surnom"
Naeyr Oussama Elmamoune, 19 ans, étudiant à l’université américaine du Caire et membre du groupe des "Chiffonniers".
Quand on a joué pour la Journée mondiale de l’environnement, on croyait que l’aventure s’arrêterait là. Mais, dès notre première prestation les gens ont adoré, et des représentants d’une école allemande nous ont demandé de venir jouer chez eux. Les choses se sont ensuite précipitées et on a joué dans pas mal d’endroits.
Le surnom des "chiffonniers" vient de l'un de nos spectateurs qui nous a filmés et a mis la vidéo sur Youtube. Il avait titré "El Zabaleen" (Les chiffonniers). Le nom nous a plu et on a décidé de s’appeler comme ça.
Le groupe est composé d’un guitariste, d’un saxophoniste et d’un chanteur qui écrit lui-même ses textes. On a maintenant toutes sortes d’instruments : des bennes à ordures, des bouteilles de gel pour les mains, des barres de fer ou de bois... On prend aussi des boîtes de conserve et on les remplit de riz ou de fèves pour avoir l’effet des maracas. On n’utilise pas toujours les mêmes instruments, on essaye à chaque fois d’en fabriquer de nouveaux avec des trucs récupérés dans les poubelles.
C’est vrai, les gens ici jettent souvent les déchets par terre. Mais il faut également que l’État prenne ses responsabilités. Dans certains quartiers, il n’y a presque pas de poubelles".