NOUVELLE-ZÉLANDE

Un braquage ? Non... Un défouloir pour Néo-Zélandais en colère

Un artiste en colère a trouvé une idée bien originale pour aider les gens à se défouler en cette période de crise : détruire une voiture à coups de hache en pleine capitale néo-zélandaise. Lire la suite...

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Les vitres de la voiture détruites à coups de marteau. Photo publiée par Wolf Gaertner sur la page FacebOok du groupe "Nissan Smash and Tag".

Un artiste en colère a trouvé une idée bien originale pour aider les gens à se défouler en cette période de crise... détruire une voiture à coups de hache en pleine capitale néo-zélandaise.

James R. Ford était le malheureux propriétaire d’une Nissan qui n’arrêtait pas de tomber en panne. Il a donc décidé de mettre fin à son calvaire en détruisant sa voiture en public. Altruiste de nature, il a même convié à l’événement tous ceux qui, comme lui, voulaient décharger leur stress. Le nom de code de son projet : "Smash and Tag" (Casse et tagge).

Le rendez-vous a été fixé pour le samedi 17 juillet en plein centre de Wellington. "Quiconque âgé de plus de 15 ans et sain de corps et d’esprit" - pouvait-on lire sur le site de l’événement - pouvait y participer. Une minute de saccage a été accordée à chaque participant, renouvelable sur demande de l’intéressé. Et pour finir en beauté, des pistolets vaporisateurs et de la peinture ont été mis à la disposition des participants pour tagger la voiture.

Le site de l'événement"Smash and Tag" indique les outils autorisés pour détruire la Nissan: les coups de poing, les briques, les perceuses, les battes de baseball, les haches. Sont interdits : les tronçonneuses, les flammes, l'acide, les armes à feu, les bombes. Image publiée sur le site de Smash and Tag.

Le chef-d'œuvre final

La carcasse de la voiture détruite. Photo publiée par James Ford sur la page Facebook du groupe "Nissan Smash and Tag".

La voiture détruite. Photo publiée par James Ford sur la page Facebook du groupe "Nissan Smash and Tag".

La destruction de la Nissan

La voiture de James Ford installée dans son atelier en plein air à l’aide d’une grue. Photo publiée par Juliette Lum sur la page Facebook du groupe "Nissan Smash and Tag".

L’artiste James Ford en train de se défouler sur sa voiture. Photo prise par Ross Giblins et Dominion Post et publiée par James Ford sur la page Facebook du groupe "Nissan Smash and Tag".

Un candidat au défoulement qui fonce sur la voiture. Photo publiée par Wolf Gaertner sur la page Facebook du groupe "Nissan Smash and Tag".

La voiture détruite à coups de marteau. Photo publiée par Wolf Gaertner sur la page Facebook du groupe "Nissan Smash and Tag".

Suite de la destruction de la voiture. Photo publiée par Juliette Lum sur la page Facebook du groupe "Nissan Smash and Tag".

Petite touche artistique. Photo publiée par Juliette Lum sur la page Facebook du groupe "Nissan Smash and Tag".

Destruction de la voiture à coups de marteau. Vidéo publiée sur la page du groupe "Nissan Smash and Tag".

Destruction de la voiture à coups de hache. Vidéo publiée sur la page du groupe "Nissan Smash and Tag".

Destruction de la voiture à coups de marteau. Vidéo publiée sur la page du groupe "Nissan Smash and Tag".

"Les participants arrivaient en colère et, au bout d'une minute de saccage, devenaient sereins, l'air heureux"

James R. Ford est un artiste britannique qui vit à Wellington, en Nouvelle-Zélande. Il est à l’origine du projet "Smash and Tag".

J’ai acheté ma Nissan Primera sur Internet le 1er avril dernier pour 2 000 dollars néo-zélandais (1 104 euros). Mais deux heures plus tard, lors de ma première sortie en voiture, j’ai écrasé un chat. Cinq heures plus tard, elle est tombée en panne. La réparation m’a coûté plus cher que le prix d’achat. Depuis, elle est tombée en panne plusieurs fois. Pour moi, il était clair qu’il fallait poursuivre en justice le vendeur et mettre fin à la malédiction qui frappe cette voiture en la détruisant, en la sacrifiant comme pour calmer la colère des Dieux et intercéder auprès d’eux pour qu’une telle malédiction ne touche pas d’autres voitures.

Lors de la performance, une soixantaine de personnes se sont relayés pour détruire ma voiture, malgré la pluie. Les gens ont donné libre cours à leur agressivité, leur frustration et leur créativité. L’énergie et la force de toutes ces personnes se sont déversées sur ma voiture et le résultat final a été beau, une véritable œuvre d’art.

Les participants étaient des gens normaux qui arrivaient en colère et, au bout d’une minute de saccage, devenaient sereins, l’air heureux. La destruction de cette voiture rappelle les douleurs de l’accouchement. La colère et la douleur font rapidement place à la joie".