Le plus grand marché d’Afrique pourrait disparaître
Publié le : Modifié le :
Les vendeurs de Roque Santeiro, à Luanda, en Angola, s’apprêtent à plier bagage. La municipalité a décidé de déplacer le plus grand marché d’Afrique au nord de la capitale.
Vue aérienne du marché de Roque Santeiro. Photo postée sur ce blog.
Les vendeurs de Roque Santeiro, à Luanda, en Angola, s’apprêtent à plier bagage. La municipalité a décidé de déplacer le plus grand marché d’Afrique au nord de la capitale.
Ce marché, grâce auquel beaucoup d’Angolais ont survécu pendant la guerre civile, a été appelé Roque Santeiro, d’après le nom du héros d’un feuilleton brésilien - diffusé en 1985 en Angola - qui meurt en défendant sa ville. Aujourd’hui, ce marché à ciel ouvert et aux ruelles de terre s’étend sur des kilomètres. Avec près de 200 000 vendeurs, il est considéré comme le plus grand du continent. De ce marché, l’écrivain angolais Pepetela disait : "Si ça n’existe pas à Roque Santeiro, c’est que ça n’a pas encore été inventé".
La municipalité de Sambizanga, un quartier de Luanda administré par David da Costa, a décidé de réaménager la zone où est installé le marché. Il est donc prévu de déplacer les commerçants vers la localité de Panguila, à 18 km au nord de la capitale, où sera créé un complexe commercial de 250 000 mètres carrés. Le marché Roque Santeiro conservera 5 300 étals, mais il offrira aussi des boutiques, des banques et de meilleures conditions d’hygiène grâce à des chambres froides, des fontaines d’eau potables et des toilettes. La sécurité sera enfin renforcée par l’implantation d’un poste de police.
Le marché de Roque Santeiro compte près de 200 000 vendeurs. Photo publiée sur Flickr.
Vidéos du marché de Roque Santeiro
Marchands de viande au marché de Roque Santeiro. Vidéo postée sur YouTube par Gustav Nilsson.
Dans ce capharnaüm à ciel ouvert, les vendeurs de légumes se mélangent aux marchands de poissons ou de vêtements. Dans cette vidéo postée sur YouTube par Federico Manfredi, ils protestent contre le projet de délocalisation du marché car à peine un quart d'entre eux pourra garder son échoppe dans la nouvelle structure.