50e anniversaire de l'indépendance de la RDC : faible participation dans la capitale, joie dans le Sud
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La République démocratique du Congo fête aujourd’hui le cinquantième anniversaire de son indépendance. Nos Observateurs sur place nous font vivre les festivités de cette journée de commémoration.
Jeune femme assistant au défilé officiel dans une robe aux couleurs du cinquantième anniversaire de l'indépendance de la RDC. Photo publié sur Facebook.
La République démocratique du Congo fête aujourd’hui le cinquantième anniversaire de son indépendance. Nos Observateurs sur place nous font vivre les festivités de cette journée de commémoration.
Dans la capitale, notre Observateur Buisine Albert Henri a pu constaté que le défilé militaire et civil a été peu suivi par la population.
Dans la ville de Lumbumbashi, dans la province du Katanga, notre Observateur Sergio Ilunga a, lui, noté que les festivités se sont déroulées dans la bonne humeur. Cette journée de commémoration a été l'occasion pour le gouverneur de l'une des provinces les plus riches du pays de vérifier que la popularité dont il jouit ne faiblit pas.
"A Lubumbashi, tout le monde voulait participer au défilé, il a fallu l’interrompre"
Notre Observateur Sergio Ilunga a assisté au défilé de Lubumbashi.
Pour cet anniversaire, nous avons droit à trois jours fériés. Une très grande foule s’est déplacée ce matin à Lubumbashi pour assister au défilé prévu pour l’occasion.
Le défilé s’est poursuivi tard dans l’après-midi. Tout le monde voulait participer au défilé, il a fallu l’interrompre. La foule est restée, ceux qui sont venus sont très contents de fêter cet anniversaire. On leur a distribué de l’eau. Des barbecues ont été organisés par les entreprises locales. Elles ont également offert à chaque employé un pagne qui commémore les cinquante ans d’indépendance pour qu’ils puissent faire des chemises.
Ce sont surtout des personnalités civiles qui ont défilés, comme le maire de la ville de Lubumbashi et gouverneur de la province du Katanga, Moïse Katumbi. Ce dernier a appelé à l’unité que l’on soit Blanc, Noir, Congolais ou étranger. Il a déclaré que celui qui se retrouve dans la province du Katanga doit se sentir comme chez lui.
Pour la population, c’est un signal fort. Aujourd’hui il y a la paix dans le pays après plusieurs guerres. Au Katanga, les gens sont en train de constater les efforts des autorités pour le développement de la province. Nous constatons qu’ils font confiance à ces autorités.
Pour commémorer les cinquante ans d’indépendance, plusieurs routes ont été inaugurées. Pour la population, la première chose qui devra changer, c’est le réseau de routes. Si nous avions de bonnes routes, les gens pourraient se déplacer, cela favoriserait le transport de marchandises. Le gouverneur a amorcé plusieurs chantiers dans ce sens. Chaque mois, au moins une route est remise à neuf.
Hier, c’est une grande fontaine qui a été inaugurée sur la place principale de Lubumbashi. C’est un jour de grande joie pour la population."
Participants au défilé commémoratif aux couleurs de l'indépendance. Photos publiées sur Facebook.
Après le défilé officiel à Kinshasa : "La population est restée à l’écart des manifestations officielles"
Notre Observateur Buisine Albert Henri a assisté au défilé de Kinshasa.
La journée s’est bien déroulée. Au départ, nous avions pourtant une grande appréhension. Des groupes rebelles du fleuve Congo avaient menacés d’être présents dans la capitale. La ville était d’ailleurs déserte, il n’y avait pas de circulation. La population est restée à l’écart des manifestations officielles. Beaucoup sont restés chez eux suivre les festivités à la télévision. Ce sont surtout les jeunes qui se sont déplacés, la majorité des participants avait moins de 20 ans.
Le défilé s’est bien passé. La sécurité était assurée tout au long du parcours. On a vu des militaires parader, mais aussi des civils, des entreprises du BTP - quelles soient occidentales ou chinoises. C’était très bien encadré même si il y a eu beaucoup d’erreurs de protocole. Mais bon, il nous a semblé que les invités n’y trouvaient pas d’inconvénients.
Jusqu’à maintenant, on n’a rien fêté. On a vécu que les manifestations officielles. Il faudra attendre ce soir, encore faut-il que les gens aient les moyens de faire la fête."
Photos : Dany Masson.