ARABIE SAOUDITE

La "police religieuse" saoudienne agresse des chanteurs en plein concert

Ces vidéo, qui montre la "police religieuse" saoudienne chassant à coups de pied une troupe de chanteurs de musique populaire, a déjà été vue par des dizaines de milliers de personnes.

Publicité

Cette vidéo, qui montre la "police religieuse" saoudienne chassant à coups de pied une troupe de chanteurs de musique populaire, a déjà été vue par des dizaines de milliers de personnes.

Vidéo publiée sur YouTube par GroupMlagef, le 14 mai 2010.

L’incident s’est produit le 19 février dernier lors d’un festival organisé dans le désert saoudien du Rub al Khali. La troupe s’apprête à commencer son numéro lorsque des hommes envahissent la scène en criant "allahu w akbar" et "vive le Comité", en référence au Comité pour la promotion de la vertu et la prévention du vice. Les agresseurs sont finalement stoppés par les forces de sécurité, puis livrés à la police de la région de Najran dans laquelle se déroulait le festival.

Les membres du Comité, les muttawas, sont communément appelés la "police religieuse" saoudienne, bien qu’ils ne fassent pas, en réalité, parti des forces de l’ordre. Ce sont des civils chargés de faire respecter la charia dans le royaume.

Il s’agissait de la toute première édition du "festival du printemps du désert" organisé dans la province de Sharurah pour promouvoir le tourisme dans cette région désertique. Après cet incident, tous les spectacles de chansons populaires de ce festival ont été annulés.

Le Comité pour la promotion de la vertu et la prévention du vice dans la région de Najran a nié son implication dans l’agression. Mais, selon des médias locaux, des pratiques d’intimidation du même acabit ont déjà empêché le bon déroulement de deux autres festivals saoudiens. Dans la province de Al-Hasa, au sud-est du Royaume, un festival a été entièrement annulé parce que certaines troupes n’étaient pas du goût du Comité. Dans la région de Haïl, les hommes de la police religieuse ont investi le festival en brandissant des bâtons, faisant fuir les visiteurs.