"Ils m'ont forcée à écrire le nom de tous les hommes avec qui j'ai eu des relations sexuelles"

Arrêtée à Téhéran lors des manifestations post-électorales de juin, la jeune Iranienne Minio raconte les humiliations que lui ont fait subir ses geôliers.

Un député iranien, membre d'une commission chargée d'enquêter sur la répression qui a suivi l'élection présidentielle, a reconnu, sous couvert de l'anonymat, les brutalités commises en détention à l'encontre des manifestants. Sur le site réformateur Parlemannews.ir, il explique qu'il existe des preuves concernant les "viols  de détenus, avec des bâtons et des bouteilles de soda". Le guide suprême, Ali Khamenei, s'est quant à lui contenté de dénoncer le comportement des réformateurs qui se focalisent, selon lui, sur les crimes commis en prison plutôt que sur leur responsabilité dans les émeutes.

De nombreux témoignages de sévices subis en prison ont émergé avec la libération de centaines de manifestants ces dernières semaines. Tous ces récits, même ceux relayés par les médias, ont été démentis par les autorités. Les conclusions officielles de la commission d'enquête parlementaire sont à prendre avec précaution, car la majorité de ses membres sont issus du camp conservateur qui soutient Mahmoud Ahmadinejad.

Le récit de Minio

Traduction : Omid Habibinia. Sous-titres et floutage : FRANCE 24. La voix de Minio a été modifiée pour éviter qu'elle soit identifiée.