IRAN

Même les rassemblements autorisés sont interdits

Medhi Karoubi lors du rassemblement. Les principaux membres de l'opposition, excepté Mir Hossein Moussavi, se sont réunis, dimanche à Téhéran. Un meeting autorisé mais qui s'est tout de même terminé par un tabassage en règle. Notre Observateur était sur place.

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Medhi Karoubi lors du rassemblement. 

Les principaux membres de l'opposition, excepté Mir Hossein Moussavi, se sont réunis, dimanche, à Téhéran. Un meeting autorisé mais qui s'est tout de même terminé par un tabassage en règle. Notre Observateur était sur place.

Les réformateurs Medhi Karoubi, Hadi Ghafari, ainsi que la fille et la femme de l'ancien président Ali Rafsandjani, se sont rassemblés en l'honneur de l'ayatollah Beheshti, le premier ministre de la Justice de la République islamique d'Iran tué lors d'un attentat, en 1981, quelque jours après l'éviction du président Abolhassan Banisadr.

Medhi Karoubi

Vidéo : Azar.

Un manifestant détruit une caméra de surveillance

Lors du même meeting. Vidéo : Azar.

Les manifestants chantent "Beheshti où es-tu ? Moussavi est tout seul"

Même meeting. Vidéo : Azar.

"Les gens se sont alors rebellés et ça s’est terminé par des arrestations"

Shahrzad, 26 ans, est photographe à Téhéran.

Le rassemblement était autorisé, mais la police nous a demandé de partir. Pour éviter les problèmes, l'un des fils de Beheshti a pris un mégaphone et expliqué aux gens qu'il fallait quitter les lieux. Alors que nous nous apprêtions à le faire, la police a attaqué, lançant des gaz lacrymogènes et tabassant tout le monde, y compris les femmes. Les gens se sont alors rebellés, et ça s'est terminé par des arrestations. Il y a ensuite eu une rumeur selon laquelle Moussavi avait été arrêté. Elle a circulé sur Facebook et Twitter, mais en fait ce n'était pas vrai.

Aujourd'hui, je vais participer à une chaîne humaine entre les places Vali Asr Cr et Tajrish. Nous l'avons fait avant l'élection, et nous allons le refaire, car nous n'avons pas peur. Je ne suis pas un supporteur de Moussavi, mais je vais me battre pour qu'on me rende mon vote."