ÉTATS-UNIS

Ils veulent de l’art, pas des pubs

Samedi dernier, une opération de récupération de l'espace publicitaire new-yorkais a été organisée par le collectif "Campagne publicitaire publique". Cent-vingt panneaux d'affichage ont été blanchis puis revisités par des artistes de rue.

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Artiste : Ji Lee

Samedi dernier, une opération de récupération de l'espace publicitaire new-yorkais a été organisée par le collectif "Campagne publicitaire publique". Cent-vingt panneaux d'affichage ont été blanchis puis revisités par des artistes de rue.

Ces panneaux étaient illégalement utilisés par des agences publicitaires pour faire du "wild posting" (affichage sauvage). Une  monopolisation de l'espace par les annonceurs sur laquelle l'administration de la ville de New York ferme globalement les yeux.

Muni de peinture, de bleus de travail et de cartes de la ville, 26 "blanchisseurs" ont sillonné samedi dernier les rues des quartiers de Chelsea, West Village, Chinatown, East Village, Lower East Side et Williamsburg, laissant ensuite le champs libre à une quarantaine d'artistes. La journée s'est terminée par l'arrestation de quatre des blanchisseurs, dont deux ont été condamnés à des travaux d'intérêt général.

Les panneaux avant/après

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Photo par Jennifer Jacobs

Photo postée sur Flickr par Kskill

"Ça me rend malade de me dire que tout cet espace est gâché, tout ça pour nous mettre des pubs sous le nez"

Notre Observateur Keith Haskel, réalisateur à New York, nous a alerté sur ce "happening". Il tient le blog  Kskill.

J'ai suivi tout le happening. Les quarante artistes ont transformé cette pollution visuelle en quelque chose de génial. Chacun s'est exprimé avec des moyens différents : la peinture, la colle à papier, des carreaux, des bandes adhésives ou même des performances en live. Le résultat était spectaculaire.

Malheureusement, 24 heures après, la plupart des affichages illégaux étaient de retour. Ça me rend malade de me dire que tout cet espace est gâché, tout ça pour nous mettre des pubs sous le nez, alors que ces endroits pourraient être utilisés de façon bien plus enthousiasmante."