Une "Journée nationale du silence" pour les ados gays américains
Huit mille écoles ont célébré la "Journée nationale du silence", vendredi dernier, aux États-Unis. Un silence destiné à dénoncer les intimidations subies par les élèves homosexuels au collège et au lycée. Un participant nous explique pourquoi cette journée était nécessaire. Lire la suite...
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Posté sur Flickr par The Current
Huit mille écoles ont célébré la "Journée nationale du silence", vendredi dernier, aux États-Unis. Un silence destiné à dénoncer les intimidations subies par les élèves homosexuels au collège et au lycée. Un participant nous explique pourquoi cette journée était nécessaire.
Voilà 14 ans que le Réseau d'éducation gay, lesbien et hétérosexuel organise ces journées du silence.
Cette année, l'évènement a davantage attiré l'attention car, quelques jours auparavant, Carl Walker Hoover, 11 ans, s'est pendu à cause des railleries de ses camarades sur sa prétendue homosexualité, selon ses parents.
Vous êtes victime de harcèlement à l'école à cause de votre homosexualité ? Contactez-nous et témoignez sur les Observateurs.
Une vidéo contre la journée du silence (en anglais)
Cette vidéo a été mise en ligne par l'Institut pour la famille de l'Illinois, une organisation qui dit défendre "le mariage, la famille, la vie et la liberté". Elle s'oppose farouchement à la "Journée du silence" qui propage des "insultes et des contre-vérités" qui "sapent les croyances conservatrices concernant l'homosexualité".
"Les professeurs et l'administration ne reconnaissent pas que nous sommes victimes d'intimidation"
Arny Zabarain a 17 ans. Il est gay et va à l'école à Lodi, dans le New Jersey.
Cette 'Journée du silence' a suscité une grosse polémique. Dans mon école, des garçons et des filles nous ont traités de 'pédés'. D'ailleurs, pour dire la vérité, je n'ai pas réussi à rester silencieux. Je n'ai pas attaqué ceux qui m'agressaient, mais je leur ai demandé de nous accepter tels que nous sommes.
J'ai fait mon 'coming-out' quand j'avais 13 ans et, depuis, on m'en a fait baver. L'année dernière, j'ai été frappé par six garçons. Je marchais dans le couloir de l'école, eux sortaient du gymnase. Ils m'ont couru après et m'ont agressé en criant : 'T'es qu'un malade, t'es qu'une tapette.'
La 'Journée du silence' est une bonne chose parce que les professeurs et l'administration ne reconnaissent pas que nous sommes victimes d'intimidation. Ce qui s'est passé ce jour-là en est la preuve. C'est ma dernière année au lycée, j'espère que ce sera différent à la fac."