Forum social mondial : "Les producteurs qui ont choisi le commerce équitable sont aujourd’hui moins touchés par la crise"
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Le Forum social mondial réunit à Bélém (Nord du Brésil) des dizaines de milliers de militants altermondialistes. Le responsable d'Artisans du monde, un réseau de distribution de produits de commerce équitable, nous raconte son forum. Lire son commentaire et voir ses photos...
Le Forum social mondial (FSM) réunit à Bélém (Nord du Brésil) des dizaines de milliers de militants altermondialistes. Le responsable d'Artisans du monde, un réseau de distribution de produits issus du commerce équitable, nous raconte son forum.
Près de 100 000 militants, syndicalistes, étudiants, membres d'organisations non gouvernementales ou pacifistes affluent au FSM, qui se pose depuis 2001 en alternative à Davos, le forum qui réunit au même moment, en Suisse, les décideurs économiques et politiques du monde entier.
Sur Les Observateurs, nous suivrons tout le Forum social mondial, pendant trois jours, à travers plusieurs de ses participants.
Stéphane Le Borgne est président d'Artisans du monde, un réseau de distribution de produits issus du commerce équitable. Il est présent cette année au Forum social mondial de Bélem.
"Le forum est un formidable espace pour partager des expériences, pas un lieu où on se contente de lancer de grandes idées. Nous sommes ici avec nos partenaires indiens de la tribu brésilienne des Satere Mawe, à qui nous achetons du Guarana, une huile énergisante, pour la commercialiser en France. Les Satere Mawe sont parvenus à garder leur terre en diversifiant leur culture et en s'unissant pour repousser les entreprises pétrolières. Nous voulons étendre cette initiative.
La forum est aussi l'occasion de rencontrer des partenaires potentiels. Nous avons par exemple discuté aujourd'hui [jeudi] avec un groupe d'Indiens de la région de Manaus [Brésil]. Ils produisent différents types de fruits qu'ils transforment ensuite en confiture. C'est une culture diversifiée et une filière de production intégrée.
Avant la crise financière, beaucoup disaient que le mouvement altermondialiste était trop divers et n'allait nulle part. Aujourd'hui, le FMI reprend certains de nos constats : la trop grande financiarisation de l'économie, le manque de régulation, etc. Force est de constater que les producteurs qui ont choisi le commerce équitable sont aujourd'hui moins touchés par la crise."
Photos prises hier par la délégation d'Artisans du monde