Fanny, une touriste bloquée en Thaïlande
Fanny Laude devait rentrer en France le 26 novembre, après ses vacances en Thaïlande. C'était sans compter avec les manifestants qui occupent l'aéroport de Bangkok. Lire la suite...
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Fanny Laude devait rentrer en France le 26 novembre, après ses vacances en Thaïlande. C'était sans compter avec les manifestants qui occupent l'aéroport de Bangkok (Plus d'informations sur cette crise).
240 000 touristes étrangers seraient aujourd'hui dans la même situation que cette jeune Française. Son récit :
Mon ami et moi, nous devions quitter Bangkok à la fin de nos vacances, le mercredi 26 novembre à une heure du matin. A l'aéroport, c'était la cohue. Au guichet d'Emirates, notre compagnie aérienne, il n'y avait personne, et les touristes qui attendaient ne comprenaient pas ce qui se passait... Finalement, vers deux heures du matin, un message nous a annoncé qu'il n'y aurait pas de vol jusqu'au lendemain matin. On avait déjà enregistré nos bagages (nous n'avons d'ailleurs toujours pas récupéré un de nos sacs !)... Finalement, on a dormi dans nos sacs de couchage. Le lendemain matin, les manifestants ont investi l'aéroport. Ils sont entrés là où nous étions, mais ils ont été très gentils avec nous... Vers midi, nous avons fini par laisser tomber pour retourner vers la ville.
Nous avons passé les jours suivants à appeler l'ambassade et la compagnie. Au début, personne ne savait rien ; tout était désorganisé. Nous avons donc payé de notre poche trois nuits d'hôtel, avant que l'ambassade ne nous indique un autre hôtel, où la note a visiblement été réglée par le ministère du Tourisme thaïlandais. Ça va leur coûter une fortune, et c'est malheureux pour le pays, qui dépend tellement du tourisme. En attendant, c'est ennuyeux pour nous aussi, même si nos employeurs ont été plutôt compréhensifs puisqu'ils savent bien qu'on ne peut rien faire.
Nous avons quand même essayé de nous en sortir par nous-mêmes, en achetant des billets d'avion pour Kuala Lumpur (Malaisie) depuis Phuket, dans le sud de la Thaïlande. Mais finalement, hier soir, la situation s'est débloquée. Emirates nous a proposé de prendre un bus jusqu'à Chiang Mai, au nord du pays. Nous avons donc fait douze heures de bus, escortés par la police. Sur le chemin, tout était très calme. J'ai l'impression que les troubles sont concentrés à Bangkok. En ce moment, nous attendons notre vol pour Dubaï, qui devrait décoller vers 21 heures [le 1er décembre, heure de Thaïlande]. Pour la suite et le retour jusqu'à Paris, on ne sait rien... On se console en se disant que nous ne sommes pas les plus à plaindre. Notre compagnie a quand même fait en sorte de nous proposer une solution de rechange. Nous avons rencontré des touristes qui n'ont rien d'autre à faire qu'attendre à Bangkok... "