JAPON

Le distributeur qui vous veut du bien

Une nouvelle génération de distributeurs de boissons est sortie au Japon. Désormais en lien direct avec la police, et équipée de cameras de surveillance, cette machine va combattre le crime, en plus de servir des Cocas. Une fausse bonne idée pour l'un de nos Observateurs au Japon.

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Une nouvelle génération de distributeurs de boissons est sortie au Japon. Désormais en lien direct avec la police, et équipée de cameras de surveillance, cette machine va combattre le crime, en plus de servir des Cocas. Une fausse bonne idée pour l'un de nos Observateurs au Japon.

Ce "distributeur de secours" (Help Vending Machine), inauguré le 10 octobre, est le produit d'une collaboration inattendue entre la firme Coca-Cola et la préfecture de police d'Aichi. Le premier modèle a été installé dans un parc de Toyohashi. Cette ville, située à 250 kilomètres au sud de Nagoya, connaît une recrudescence du vandalisme depuis août 2008 et a donc été choisie comme pilote pour tester cette machine hybride.

Le distributeur est équipé d'un téléphone intégré, programmé pour contacter automatiquement le numéro d'urgence (110). En cas d'urgence, donc, le passant n'a qu'à ouvrir la façade du distributeur pour déclencher un appel vers la police. La caméra de surveillance, elle, fonctionne 24h/24 et lance l'enregistrement dès qu'un badaud s'approche du distributeur.

La police est persuadée que cette machine dissuadera les éventuels délits et poussera les passants à dénoncer les activités suspectes. Mais il n'a pas fallu très longtemps pour que l'engin lui-même soit victime de vandalisme. Dans la nuit du 12 au 13 octobre, la phrase "Société de surveillance" a été tagué à la bombe noire sur le côté de la machine et sa caméra a été arrachée.

Une "alerte" simulée à la télévision japonaise

Posté sur YouTube le paburonz

La machine vandalisée

Posté sur JapanProbe

Le distributeur installé à Toyohashi

Posté sur JapanProbe

"Je ne peux pas m'empêcher d'éprouver de la sympathie pour le criminel"

James, un Américain expatrié au Japon, blogue sur JapanProbe.

Ce genre d'acte de vandalisme est interdit, bien sûr, mais je ne peux pas m'empêcher d'éprouver de la sympathie pour le criminel. Nos sociétés ont tendance à installer des caméras de surveillance dans tous les lieux publics. Je ne vois pas cela d'un bon œil. Il n'est pas impossible que ce genre de caméra aide la police à repérer les criminels, mais je pense que l'intrusion dans la vie privée qui en résulte, et une telle extension des pouvoirs du gouvernement, sont au final encore plus dangereux que les crimes contre lesquels nous voulons nous protéger."