Shérif Leon s’offre un "Peacemaker" pour patrouiller

Le shérif Leon Lott a décidé que ses voitures de patrouille ne suffisaient plus à faire régner l'ordre dans son comté. Il a donc commandé à l'armée un véhicule blindé, muni d'une mitrailleuse de combat, qu'il a baptisé le "Peacemaker" ("Pacificateur").

Le "Peacemaker", qui fait désormais partie de l'arsenal officiel de la police du comté de Richland (Caroline du Sud), a une vitesse de pointe de 48km/heure. Il est muni d'une mitrailleuse que les militaires américains n'osent pas utiliser contre des cibles humaines, mais dont ils se servent généralement contre d'autres véhicules blindés.

Sheriff Leon Lott et son Peacemaker

Images envoyées par le lieutenant Chris Cowan.

"Nous pouvons l’utiliser pour communiquer avec les suspects"

Le lieutenant Chris Cowan est l'adjoint du shérif Leon Lott qui a commandé le "Peacemaker".

Nous considérons ce véhicule blindé comme un outil supplémentaire pour notre équipe d'intervention (Special Response Team). Dans certaines situations comme, par exemple, une prise d'otages, un individu armé qui s'est barricadé ou la traque d'un fugitif, nous pouvons l'utiliser pour communiquer avec les suspects sans mettre en danger nos hommes. Nous pourrons également utiliser le "Peacemaker" pour des parades. C'est un bon moyen de briser le glace et d'entrer en contact avec nos administrés.

Le comté de Richland compte 750 policiers. C'est une région assez calme où il fait bon vivre. Nos détracteurs affirment que ce véhicule n'est pas adapté à notre environnement. Mais ils ne comprennent pas notre travail. Il y a quelques années, à Los Angeles, des voleurs ont attaqué une banque avec des fusils mitrailleurs, tuant plusieurs personnes. Peut-être qu'avec le "Peacemaker", nous aurions pu empêcher ce bain de sang. Nous voulons juste protéger nos concitoyens et nous espérons ne jamais avoir à nous en servir. Nous avons choisi ce nom, "Peacemaker", parce que c'est de cette façon que sont décrits, dans la Bible, les forces de l'ordre.

Enfin, certains nous critiquent parce qu'ils pensent que nous avons acheté ce véhicule. C'est faux. Le "Peacemaker" est un surplus de l'armée, il ne nous a rien coûté. Aux Etats-Unis, les shérifs décident seuls des équipements qu'ils achètent. Il n'y a pas à en référer à Washington."