Attention à cette vidéo "d'handicapés vaccinés de force" aux États-Unis

Cette vidéo ne montre pas des handicapés vaccinés contre leur gré aux États-Unis, puisqu'ils ont reçu le vaccin à domicile avec l'accord de leurs tuteurs légaux.
Cette vidéo ne montre pas des handicapés vaccinés contre leur gré aux États-Unis, puisqu'ils ont reçu le vaccin à domicile avec l'accord de leurs tuteurs légaux. © Observateurs

Une vidéo très partagée sur les réseaux sociaux en France et dans plusieurs autres pays montre des jeunes Américains handicapés se faisant vacciner. Selon les publications, ils y auraient été forcés par une équipe de la police de Los Angeles. Mais que voit-on réellement sur ces images ? Explications avec Elsa de La Roche Saint André.

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Depuis le début des campagnes de vaccination contre le Covid-19, la question du consentement est au cœur des préoccupations. Mais peut-on être obligés de se faire vacciner ? Des posts sur les réseaux sociaux affirment qu'à Los Angeles, des policiers abuseraient de la faiblesse de personnes handicapées pour leur administrer le vaccin.

Tous se basent sur la même vidéo, qui cumule des centaines de milliers de vues sur la messagerie cryptée Telegram. Elle a été reprise sur Facebook et Twitter, notamment en France, en Turquie, au Japon, ou encore en Finlande. Mais attention : les extraits compilés ont été savamment choisis pour choquer. On y voit les jeunes handicapés crier ou se débattre, suggérant qu'ils sont vaccinés contre leur gré.

Quelques indices visuels permettent de retrouver la vidéo originale et d'identifier l'origine de ces images : une opération menée par la police du comté de Los Angeles pour vacciner à domicile les personnes vulnérables, du fait de leur handicap, leur âge ou leur situation. Les officiers de police recourent au vaccin Johnson&Johnson, qui ne nécessite qu'une seule injection. Un sérum choisi pour faciliter cette campagne car la fragilité du public concerné rend l'administration du vaccin délicate.

Interrogé sur la question du consentement de ces personnes par la rédaction des Observateurs de France 24, le capitaine du Los Angeles Sheriff's Department a contesté les allégations selon lesquelles elles auraient été vaccinées de force. "Les vaccins n'ont été imposés à personne et chaque bénéficiaire a fourni un consentement éclairé signé par lui-même ou par son tuteur légal dans le cas où la déficience intellectuelle empêchait légalement cette personne de fournir ce document", a t-il répondu dans un email.

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