"Nous préférons poser la question : 'Existe-t-il un droit d’être tranquille ?' "
Je ne peux que comprendre ce qui met en colère les militants de CAM OVER. Mais leur stratégie n’est pas la mienne, moi j’ai choisi la non-violence.Au tout début d’AK Vorrat, il y a cinq ans, je me suis déguisé en caméra géante avec une poubelle et de vieux meubles. Et j’ai sillonné comme ça les rues de la ville. Aujourd’hui, d’autres bénévoles ont pris le relais.Michael en caméra dans les rues d’Hambourg, en Allemagne le 29 décembre 2012.L’idée, c’est de ne pas dire un mot et de suivre, écouter et fixer les passants, comme le font les caméras. Certains vous ignorent, d’autres se mettent à jouer avec vous. Mais même ceux qui tentent de vous ignorer finissent par changer d’attitude après quelques minutes.L’idée, c’est de ne pas dire un mot et de suivre, écouter et fixer les passants, comme le font les caméras. Certains vous ignorent, d’autres se mettent à jouer avec vous. Mais même ceux qui tentent de vous ignorer finissent par changer d’attitude après quelques minutes.Derrière la caméra nous avons écrit : “Existe-t-il un droit d’être tranquille ?", une simple question, ouverte, qui a pour but de faire réfléchir les gens. On fait ainsi plus de bien que par des manifestations hostiles qui ne font qu’effrayer les gens. Je veux ainsi les convaincre petit à petit que la plupart de ces mesures de surveillances sont absurdes, mais représentent aussi une perte d’argent.Des membres d’AK Vorrat placent une fausse ‘bombe’ devant le Parlement de basse Saxe à Hanovre, sous l’œil des caméras de surveillance; cliquez pour visonner la vidéo.Les citoyens qui verront la vidéo CAM OVER ne vont pas comprendre le message – ils vont juste y voir des délinquants en cagoule. Cela aura peut-être même l’effet inverse, ils vont finir par vouloir plus de caméras. C’est contreproductif. Travailler sur la peur ne peut pas fonctionner.